Coutumes, fêtes et traditions

Ici, on dit « biloute » au lieu d’monsieur, pi on t’ouvre la porte avant qu’tu sonnes : ch’est comm’cha, ch’est l’Nord !

La Toussaint

La Saint-Éloi  (1er Décembre)

Origine et sens
La Toussaint signifie « la fête de tous les saints », célébrée par l’Église catholique.
Elle rend hommage à tous les saints, connus ou inconnus.
Elle précède le jour des morts (2 novembre), consacré à la prière pour les défunts.
Pratiques populaires
En France, la Toussaint est surtout associée au souvenir des morts.
Les familles se rendent au cimetière pour nettoyer les tombes, y déposer des fleurs (souvent des chrysanthèmes, symbole de vie éternelle), et se recueillir.
Dans le Nord, les cimetières se couvrent littéralement de fleurs, c’est un moment de rassemblement familial et de mémoire.
Anecdote culturelle
Même si ce n’est pas le jour des morts à proprement parler, la Toussaint est celle où les gens se rendent le plus au cimetière.
Dans certaines familles, un repas de famille suit la visite au cimetière, dans un esprit de transmission.

La Saint-Nicolas  (6 Décembre)

Qui est saint Nicolas ?
Saint Nicolas de Myre est un évêque du IVe siècle, originaire d’Asie Mineure (actuelle Turquie).
Connu pour ses nombreux miracles et sa générosité envers les enfants et les pauvres.
Il est devenu le patron des enfants, mais aussi des écoliers, marins, boulangers, et de nombreuses autres professions.


Fête traditionnelle
Avant 1914-1918 dans le Nord :
On organisait de vrais défilés populaires, notamment sur les places des marchés.
Les enfants défilaient montés sur des “baudets” (des petits ânes), souvent décorés.
La procession était joyeuse, rythmée par les chants, les cris d’enfants et parfois une petite fanfare.
Saint Nicolas lui-même défilait en tête, vêtu de son habit d’évêque (mitre, crosse et grande barbe blanche), distribuant des friandises aux enfants sages.
Le lien avec les enfants
Chaque enfant espérait recevoir des bonbons, pains d’épices, pommes ou figurines en chocolat.
Les enfants laissaient parfois leurs souliers devant la cheminée la veille, espérant un petit cadeau (à condition d’avoir été sages !).
Son double maléfique, le Père Fouettard, menaçait les enfants désobéissants d’un coup de martinet.

Une fête très ancrée dans le Nord et l’Est
Encore aujourd’hui, la Saint-Nicolas est très vivante en Lorraine, en Alsace, en Belgique et dans les Flandres françaises.
À Liévin, comme dans de nombreuses villes minières, la Saint-Nicolas avait une dimension à la fois religieuse, sociale et festive.

Évolution
Après la Première Guerre mondiale, les grandes manifestations publiques se sont raréfiées.
La montée en puissance du Père Noël (inspiré de Saint Nicolas mais plus « moderne ») a peu à peu remplacé la tradition dans certaines régions.
Pourtant, dans les écoles, les associations, et certaines communes, la Saint-Nicolas continue d’être fêtée, souvent avec une distribution de friandises et des animations pour les enfants.

La Saint-Éloi  (1er Décembre)

II est le patron des orfèvres et de tous les « lèvres », c’est-à-dire tous ceux qui travaillent les métaux, mais aussi des maréchaux ferrants, des garagistes, des cultivateurs.
Il y a bien longtemps on bénissait les chevaux le jour de la Saint-Eloi. Dans la Gohelle, on fleurit les chevaux si on doit les sortir le 1er décembre. A LIEVIN, certains agriculteurs refusaient de sortir leurs chevaux ce jour-là car ils prétendaient qu’en les faisant travailler le jour de la Saint-Eloi, ça leur porterait malheur.
Une messe est demandée par le syndicat agricole et les ouvriers métallurgistes y assistent quelquefois.
De nos jours, après la messe de Saint-Eloi, les membres du syndicat agricole font un banquet en famille.
Avant 1914-1918, la veille de la Saint-Eloi, les ouvriers et ouvrières, occasionnels ou non, venaient souhaiter bonne fête à « ch’ maître », à « ch’ patron », lui offraient un bouquet de fleurs que le patron « arrosait » en leur compagnie.
Le maître les invitait à « dîner » le lendemain dans l’après-midi, après avoir assisté à la messe.
Les métallurgistes ont eux aussi leur banquet traditionnel ce jour-là. Quant aux garagistes, ils invitent leurs ouvriers pour l’apéritif, et répondent à leurs vœux.

La Sainte-Barbe (4 Décembre)

Elle est évoquée contre les morts subites. Avant 1914, les mineurs fournissaient durant la quinzaine du 16 au 20 novembre inclus un gros effort (descente au fond entre 3 et 5 heures du matin et remontée à 3 heures de l’après-midi). Ils travaillaient même le dimanche («longues coupes») et la plupart à l’abattage du charbon («grand saquache»). Le 1er décembre, le travail redevenait normal, mais le 3, tous les ouvriers travaillaient exceptionnellement au poste du matin.
Après la remontée vers 2 heures de l’après-midi, le mineur remettait la paie (quinzaine de Sainte-Barbe ou de « longues coupes » ) à son épouse ou à sa mère. Puis, le soir, on soupait en famille.La Société houillère de LIEVIN offrait à ses employés du fond et du jour un banquet le soir du 3 décembre. Le 4, après la messe où participait l’harmonie des Mines et quelques sorties au café, le mineur soupait en famille, puis tout le monde partait à la foire de Lens. Le 5, tous se reposaient pour être dispos. Sainte-Barbe est également fêtée par les pompiers, les artilleurs, les sonneurs de cloche.

Origine : Sainte-Barbe est la patronne des mineurs, des pompiers et de tous ceux qui travaillent dans des métiers dangereux. Elle est invoquée pour protéger des accidents, notamment les coups de grisou.
Célébrations :
Messe et procession en tenue traditionnelle avec les bannières des sociétés minières.
Repas convivial (banquet ou « ducasse »), souvent accompagné de discours et chansons en patois.
Remise de médailles aux mineurs méritants.
Dépôt de gerbes au pied de statues représentant Sainte-Barbe.
Tradition : Les mineurs déposaient des fleurs ou allumaient des lampes devant sa statue avant de descendre au fond de la mine.

La Mi-Carême

Voici une chanson chantée par les jeunes avant 1914-1918 à l’occasion de cette célébration d’origine moyenâgeuse :
T’eus les ans de mi-carême in  vot’ ech’ carbonnier
Qui s’ dépinse quand même malgré sin dur métier.
Ech’ jour-là, il oblie es’ misère et ches cops d’ caillaux ;
I va faire à s’ manière à mon Sénécot **
Oh, oh ! tout riant, tout cantant, tout dansant !
Tertoute faijons l’ sot, chà s’ra rigolot à mon ch’ Gusse,
Mais allons-y vite, parche que chà s’ra jusse,
Filles et garchons en cantant cheulle canchon.
Ech’ jour-là, tout est permis, même ed’ tromper s’ feimme.
Allons perdons du plaisi, fêtons el   mi-carême.
Et si l’occasion s’ présinte ed’ voler un bécot,
N’hésitons pas, allons  el’ printe à mon Sénécot !

La ducasse

(de dédicace, fête solennelle par laquelle on consacrait chaque année l’anniversaire du jour où l’église du lieu fut consacrée au culte – jour de la fête du saint de l’église; elle est l’homologue de la kermesse flamande).
La ducasse, à LIEVIN, se déroule le deuxième dimanche de septembre. Ce jour-là, on mange la traditionnelle tarte : « Enne ducasse sans tarte, ch’est enne fête ed’zous 1′ pleufe » (une ducasse sans tarte, c’est une fête sous la pluie, sans joie).
LIEVIN, importante cité minière, a également des fêtes ou ducasses de quartier : Marionnettes, Pasteur, Galonné, Vieux-Galonné, La Plaine, 3 de LIEVIN, Petits Bois, Haute Ville, 16 de Lens, 3 de Lens (1969).
A la fin du XIXe siècle, le lundi ou mardi de ducasse, les cabaretiers offraient un morceau de tarte à leurs clients, même aux membres de leur famille qui les accompagnaient et qui entraient chez eux boire une chope de bière pendant ces jours de fête, et cela en signe d’amitié.

Origine : Les ducasses sont héritées des fêtes patronales locales où l’on honorait le saint protecteur du village ou du coron.
Célébrations :
Fêtes foraines, manèges, jeux traditionnels (« jeu de bourle », quilles), bals populaires.
Concours de colombophilie, très populaire dans les cités minières.
Repas collectif autour de plats typiques (carbonade flamande, potjevleesch, moules-frites, tarte au sucre).
Tradition : Chaque coron avait sa propre ducasse, marquant un moment fort de convivialité.

La foire

La Foire (1er au 10 mai)
Une fête printanière récente
Date : du 1er au 10 mai chaque année.
Cette foire est d’institution plus récente, probablement mise en place au XXe siècle dans un esprit festif et commercial.
Elle s’inspire des grandes foires traditionnelles de France, mais sans les origines religieuses ou médiévales des fêtes plus anciennes.
Une ambiance populaire et festive
Elle se tient généralement sur la place du marché ou un espace vaste de la ville.
On y trouve :
Des attractions foraines : manèges, auto-tamponneuses, grande roue.
Des stands de tir, loteries, pêche aux canards.
Des marchands ambulants vendant nougats, gaufres, frites, gadgets…
Parfois, des concerts ou animations locales accompagnent l’événement.
C’est un moment de retrouvailles, très fréquenté par les familles, les jeunes, et les anciens.

Quelques autres traditions

Les Liévinois d’ascendance polonaise fêtent avec éclat la Saint-Etienne (26 décembre) et la Saint-Sylvestre (31 décembre) alors que pour nous les grandes fêtes sont Noël (25 décembre) et le jour de l’an (1er janvier) avec leurs coutumes bien suivies : arbre de Noël, réveillon, messe de minuit et célébration des vœux sous le gui et le houx porte-bonheur. La Sainte-Catherine (25 novembre) patronne des jeunes filles et la Sainte-Cécile (22 novembre) patronne des musiciens, sont elles aussi très honorées et très fêtées à LIEVIN. On tire encore les « Rois » le jour de l’épiphanie (6 janvier) et on fait toujours sauter les crêpes ou « ratons » le jour de la Chandeleur. On bénit toujours le buis le dimanche des Rameaux. Pâques évoque les œufs naturels ou en chocolat ramassés par les enfants dans le jardin et la collecte des enfants de chœur le lundi de Pâques, appelés communément « Quête aux œufs ». Hélas, Sa Majesté Carnaval est bien morte.

LE TIR A L’ARC

La première mention d’une société d’archers à LIEVIN date de 1896. Mais il est certain qu’on tirait à l’arc bien avant cette date sur le terrain de la Perche. Cette société existe encore actuellement ; elle compte 100 à  150 membres qui rencontrent  fréquemment outre les nordistes, les sociétés belges.

LES CONCOURS DE CHIENS RATIERS

: Les concours de chiens ratiers, autrefois populaires dans la région de Liévin, semblent avoir disparu localement. Cependant, ils perdurent dans les environs de Carvin, notamment à Bauvin et Provin. Ces événements traditionnels témoignent de la richesse culturelle de ces localités.

LE JAVELOT

II est toujours vivace actuellement : 4 sociétés (dans le centre, le Javelot Club Municipal, les Tape Autour ;  au  16 de Lens la Plume d’Argent;   au  3  de Lens  les  Choux  Blancs).  LIEVIN  a  été  souvent  le  théâtre des championnats de France de javelot.

Les sociétés de javelot à Liévin

Malgré les changements sociétaux, le javelot reste très vivace à Liévin :

Clubs actuels :

  1. Javelot Club Municipal (centre-ville)
  2. Les Tape-Autour (centre)
  3. La Plume d’Argent (cité du 16 de Lens)
  4. Les Choux Blancs (cité du 3 de Lens)

Ces noms pittoresques témoignent d’une forte identité de quartier, d’un esprit de camaraderie et d’un certain humour typique du Nord.


Liévin et les Championnats de France

  • Liévin a souvent accueilli les championnats de France de javelot, grâce à la qualité de ses installations et à la vitalité de ses clubs.
  • L’ambiance y est à la fois compétitive et conviviale, avec des repas partagés, des remises de trophées, et une vraie ferveur locale.

Un sport intergénérationnel

  • Des jeunes s’initient encore aujourd’hui dans les clubs.
  • Les anciens transmettent les gestes, les techniques, mais aussi les rituels (choix du javelot, posture, concentration…).
  • C’est un exemple rare d’un sport populaire régional qui résiste au temps.

LE   JEU   DE   QUILLES

Nos   anciens   aimaient   beaucoup   ce   jeu. Il   n’existe   plus   maintenant.

LES   COMBATS   DE   COQS 

Les Combats de Coqs (ou “Coq’leux”)

Une tradition populaire bien ancrée

  • Les coqs de combat, appelés localement “coq’leux”, étaient très nombreux dans la région de Lens–Liévin, ainsi que dans d’autres villes ouvrières.
  • Il ne s’agissait pas simplement d’un divertissement, mais d’un véritable sport, avec ses règles, ses champions, ses éleveurs passionnés.
  • Cette pratique remonte au XVIIe–XVIIIe siècle, voire plus tôt, et s’est développée dans les milieux populaires.

Un enjeu sportif et… financier

  • Les combats étaient souvent accompagnés de paris très importants, parfois entre cités minières, voire entre pays.
  • Les plus célèbres affrontements opposaient :
    • Lens vs Liévin (rivalité locale),
    • France vs Belgique (rivalité internationale très suivie).

Un véritable circuit

  • Il existait des circuits de combats, avec des règlements codifiés, des poids de coqs, des catégories, et des tournois.
  • Les coqs étaient entraînés et sélectionnés avec soin.
  • Les éleveurs connaissaient des lignées de coqs réputées pour leur agressivité, leur courage et leur endurance.

Où se déroulaient les combats ?

  • Dans des « gallodromes » (salles ou hangars aménagés avec une arène centrale circulaire).
  • À Angres et à Lens, des réunions se tiennent encore aujourd’hui, bien que la pratique soit plus discrète ou encadrée.
  • Autrefois, on organisait aussi des combats dans des cours d’estaminets, des arrière-salles, ou même dans des caves aménagées.

Légalité et encadrement

  • Les combats de coqs sont aujourd’hui interdits en France (sauf dérogation locale dans certains départements d’outre-mer comme à La Réunion).
  • Toutefois, dans le Nord, cette tradition subiste à travers des clubs, des éleveurs passionnés, et des rassemblements privés.
  • Les passionnés revendiquent un patrimoine culturel, une transmission d’un savoir-faire, souvent transmis de père en fils.

Un univers codé, souvent ouvrier

  • Dans les corons, les combats de coqs faisaient partie de la vie sociale des mineurs, au même titre que le javelot, les concours de pigeons voyageurs, ou les ducasses.
  • Les combats étaient aussi des moments de rassemblement communautaire et d’affirmation virile.

Anecdote locale

« À Liévin, les dimanches matins, on entendait les coqs chanter dans les dépendances, mais certains n’étaient pas là pour pondre… »
(Témoignage d’un ancien coq’leux)

LES CONCOURS DE PIGEONS

« Juer aux coulons » est toujours prisé chez  nous. L’Union Colombophile de LIEVIN,  créée  en  1950,  regroupe en 1970,  250 membres  éleveurs  et joueurs. Mais  il existe  aussi l’Espérance  de  Ca-
lonne, les secteurs Nord et Est et la Mosaïque de Galonné.

LES  COURSES A  SAC

Plaisir encore maintenant des  enfants  lors des  fêtes  (ducasses  de  quartier).

LE TIR A LA CIBLE

La survivance est assurée avec les Carabiniers de Galonné et le stand de tir des sous-officiers de réserve de LIEVIN, situé rue Thiers.

LA PECHE

Elle était la distraction favorite de quelques isolés avant 19H. En 1970, le Percot Liévinois compte 2811 membres qui bénéficient des étangs de la Centrale de LIEVIN et de ceux de Vaire-sous-Corbie dans la Somme.

JEUX DE CARTES

(Zanzi. Carabin, Piquet, Pot, Belote, Manille…).

LA  MUSIQUE

:   Le  Liévinois   et  le  mineur  en  particulier  aiment  la musique. De tout temps il existait une saine émulation entre l’Harmonie Municipale (alors  Fanfare  Municipale)   et  l’Harmonie  des  Mines  de LIEVIN.
L’Harmonie Municipale a connu des succès à Routot (Seine-Maritime), Calais, Merlimont. Bien soutenue par la Municipalité et bien dirigée par les défunts Joseph DENOYELLE, Jules LEROY entre autres, par Georges THO-BOIS et maintenant par M. GAIGNEUR, elle donne des concerts chaque année, elle défile précédée par sa clique commandée par Eugène DILLY. Son homologue, celle des Mines, toujours encouragée par les dirigeants de la Société Houillère et de l’actuel groupe de Lens, a fait citer le nom de LIEVIN à Rome, sur les Champs Elysées, à Florence, en Angleterre, Salle Gaveau.
Centenaire alerte (née en 1863) possédant sa salle propre le « Tabarin », à la renommée prestigieuse, car elle se classe en tête de la division nationale, elle vole de concert en concert, de défilé en défilé, de succès en succès sous la houlette de Norbert BERTHELEMY, de Honneste CITRAS et sous l’active présidence de M. Paul MORIN.
Tous les Liévinois se souviennent d’ailleurs avec émotion du Couronnement de la « Muse du Peuple », spectacle fastueux où cinq-cents musiciens firent ce jour-là de LIEVIN la capitale musicale du Nord de la France (23 juin 1963).
A ce spectacle était associée la Société Chorale de LIEVIN qui vit à un rythme accéléré depuis soixante-quinze ans.
La Philharmonie de l’Amicale Laïque continue également sa carrière avec bonheur et sagesse.
La musique se pratique également dans les cités, par exemple Galonné avec l’ancienne Espérance devenue la Fanfare Ouvrière si chère au regretté Paul BARAS, aussi celle du 3 de Lens avec la Fanfare Saint-Ame, dissoute en 1962.
Musique classique certes, mais le piano du pauvre s’est taillé une part importante dans la hiérarchie musicale liévinoise.
A la Symphonie des Accordéonistes Liévinois se joint le Club des Accordéonistes et les Canaris Liévinois.
Ces trois sociétés bien vivantes apportent, elles aussi, au renom de LIEVIN…

LES   GILLES   DE  LIEVIN

Les   Bigophones   devenus   les   Gilles   de LIEVIN   font  connaître  le  nom  de LIEVIN  de  la  Belgique  à Vichy…  Ils  sont une  cinquantaine   de  personnage  de  tous   âges,   portent  un  costume  bariolé  avec à la taille et au bas du pantalon des clochettes, un bonnet surmonté d’un chapeau d’apparat avec de longues plumes d’autruche et sont chaussés de sabots. Ils dansent au son d’une fanfare et distribuent des oranges. Le soir de la ducasse ils brûlent un  « gilles »  de paille et de chiffons, place Gambetta.  On connaît l’existence des Gilles depuis 1959 à LIEVIN, depuis CHARLES QUINT en Belgique.

LES MAJORETTES DE LIEVIN DU 3 ET  16 DE LENS

Elles ont   été   créées  par   l’Union   Amicale   des   Familles   Nombreuses   du   3   et   16   de Lens en  1968.

LES SPORTS

Dès 1910, le football se joue sur le terrain de la Perche avec l’Union Sportive Liévinoise. La fusion en 1945 du Patronage Saint-Ame et de l’U.S. LIEVIN a donné naissance à un grand club omnisports, l’Union des Sports Athlétiques de LIEVIN  (U.S.A. LIEVIN)   avec des sections de  football, basket-bail, athlétisme,  cross-country, tennis de table, préparation militaire, parachutisme. La section de cross-country évolue depuis 1946 dans chaque finale au championnat
de France par équipes. Il y a aussi l’Espérance de Calonne-Liévin, créée en 1941 par la fusion de l’Etoile et de la Wartha, le Club Diana du 3 de LIEVIN, fondé en 1926. L
‘Espoir a été dissous en 1964.
Comme autres sports, citons, en cyclisme, le Vélo-Club Liévinois, héritier du Grelot Liévinois avant 1939, Les Cyclo-Randonneurs, les boules lyonnaises où l’Entente Bouliste rassemble les Mordus de la Boule (3 de LIEVIN), la Plaine en Boules (La Plaine), les Cracks de Galonné (Galonné), l’Amicale des Petits Bois (Petits Bois), la Boule Gauloise (3 de Lens), les Boules Ferrées (16 de Lens), l’ABCD LIEVIN (centre). On a pu dire que LIEVIN était la capitale artésienne du boulisme.
A remarquer également l’essor du Judo (Judo-Club), du Tennis (aux Equipages) et du Tennis de table avec, outre la section de l’U.S.A. LIEVIN, née de la fusion de deux nationaux prestigieux, l’U.S.A. LIEVIN et l’A.A.E. LIEVIN, celles de la Plaine, de Galonné, de Jean-Jaurès (3 de LIEVIN), des Petits Bois, de Léo-Lagrange (3 de Lens).
En  gymnastique,   l’Avenir,  société  créée  en   1908  évoluait  avant   1914  salle Sénécot. Elle compte en  1970 250 membres.
Les Dauphins Liévinois connaissent un vigoureux développement depuis l’ouverture de la magnifique piscine olympique.
N’oublions pas que le célèbre champion de boxe Georges CARPENTIER est né à LIEVIN dans la cité du 3 de LIEVIN, le 12 janvier 1894 avant d’habiter Lens. Son père était ouvrier aux Mines et éleva quatre enfants. Georges a écrit un livre « Mon match avec la vie » où il a relaté sa vie de grand champion.

Quelques figures artistiques locales

Paul   BARAS   (1885-1969),   ancien   agent   de   maîtrise   aux   Mines   de LIEVIN,  médaillé  d’or  du  travail,  créateur  de la  Fanfare Ouvrière de Galonné,
poète   patoisant,   est   l’auteur   avec   son   ami   Fernand   DUPUREUR   de   « Tintin POURETTE quitte s’ villache», opérette créée vers 1938 à LIEVIN et où notre
héros devient pour peu de temps parisien. Et c’est ainsi que, comme TARADERUZE à Lens, le géant Tintin POURETTE devint le héros d’un carnaval (vers 1954). Il
a été offert à la ville de LIEVIN par un grand quotidien régional et une manu facture de vêtements.
 
M. Gaston LEFEBVRE a composé en 1969 un pas redoublé en l’honneur de Tintin POURETTE, symbole de l’attachement du mineur à son terroir. Tintin POURETTE, géant à la face rougeaude habillé comme le mineur d’avant-guerre, en bleus de travail, barette, rivelaine, ressortira à l’occasion de la ducasse du quartier de Galonné, en 1970 à la Pentecôte
 
M.  Robert BOYAVAL  « le  chantre des  pays  miniers »,  lauréat  entre autres de l’Académie d’Arras et de la Société Littéraire de Nantes, excelle quant à lui, aussi bien en patois qu’en poésies pour adultes ou contes pour enfants et en
peinture.
 
PEVEL,  ancien Inspecteur de l’Education Nationale à LIEVIN  a publié  quant à lui,  un recueil intitulé  « Le balayeur promu »  et  « On a crevé le paravent »,  qui  a  reçu  un  accueil  chaleureux.
 
M. BULTEL, peintre classique et minier s’est fait connaître grâce aux expositions de ses œuvres à LIEVIN.  Il a maintenant quitté notre région.

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