Dé CH’TRO AU TROU

Ed pu tout l’temps j’ai intindu parler ed tro.

Quand jé m’l’avos el mère disot:

« j’espère que t’as bien nettié tes tros d’orelles ».

Min père tapot d’sus mes dots:

« ché pas fait pour ti les mette dins tes tros d’nez ».

Quand ech juos dins ch’coron, cha r’étot l’rengaine:

«fais pas ed tros à tes loques»

Quand j’arvénos dé 1’coopératif cha rouspétot:

«ech t’avos dit ed bien raviser, ch’pain y est plein

d’tros, commint qu’ech va faire ech briquet.

A l’école ch’maite disot : « n’appuies pas si fort,

tu fais des trous ».

Al musique ch’étot l’contraire: «appuies bien d’sus les touches

ed tin saxo pour bien boucher chés tros ».

Min père parlot souvint dé ch’trou d’fosse,

j’acoutos et pis cha m’tracassot

ch’t’histoire ed grand tro.

Comme tant d’autes mi aussi j’ai déchindu.

jé m’rappelle qué l’premier jour, cha faisot tout drôle,

j’in avos min tro… ! bien serré.

A L’armée un parisien m’a dit: « ton village c’est un trou perdu»

mi j’y ai répondu : «ch’ va t’in coller einne comme un coup d’mine

té vas vir ché ti qui s’ras pleins d’tros ».

J’ai même été au trou pas c’qui y avot pas d’tros dins l’cible.

L’temps faisant y z’ont arboucher chés tros d’fosses.

Pour gagner m’croûte, j’ai été travailler al prijon

ché à dire qu’esse sus passé d’ech tro au trou.

Vous veyez mes gins tinal’mint ché toudis einne histoire ed tros.

J’espère vous l’avoir raconté sans trou d’mémoire.

Avril 1988

Martial Ansart

L’interview de Martial Ansart par une étudiante lilloise 

Le samedi 31 mai 2008

Amandine Guillain, étudiante en master d’aménagement du territoire, réalise un travail de recherche sur le patrimoine minier. Elle est venue à Hersin-Coupigny pour interviewer un ancien mineur. André son père, originaire de Calonne-Ricouart, l’accompagne dans ses déplacements. Il est lui même fils de mineur et retrouve le passé de ses aïeux à travers les investigations de sa fille. La jeune Lilloise a eu le bonheur de rencontrer Martial Ansart. Par hasard aux étangs des Claires Fontaines. Et. ce jour Amandine apprécie sa chance devant la somme de connaissances de son interlocuteur. « C’est de plus en plus rare de rencontrer des anciens mineurs qui peuvent parler aussi bien du passé », affirme l’étudiante.

Sollicité par les questions d’Amandine, Martial y va de ses anecdotes sur le travail au fond et la vie dans les cités minières, documents et photos à l’appui. « Dans les corons, chaque jour avait son rythme, le bouillon du dimanche, la lessive du lundi ou les jeudis sans écoles. Il y avait le garde des mines qui passait dans les cités pour vérifier l’état des ruisseaux, et gare à l’amende. Pour être embauché à la mine il fallait que la famille puisse attester de bonne conduite et de moralité. Au fond de la mine on était tous pareils. Il fallait faire preuve de vigilance, savoir écouter et savoir sentir la mine. D’ailleurs, sur les lampes un coq, emblème de la vigilance, était gravé. Tout y est passé. Le rôle tentaculaire des Houillères, qu’il compare à une pieuvre. « La compagnie s’occupait des écoles, de la culture, du logement, du commerce, de la musique. Un système bien rodé, pyramidal avec l’ingénieur en chef, le chef Porion. Heureusement », ajoute-t- il, « y avait les syndicats. » II sort alors les photos et documents sur les vacances à La Napoule, par tirage au sort ou les souvenirs de Sainte-Barbe.

A la question, « comment est perçue l’image du mineur ? » II répond « C’est un homme noble, fier, solidaire et simple qui revendique quand il faut. » Sur le projet de l’UNESCO de valoriser le patrimoine minier, il ajoute « C’est une bonne chose si l’on y met tous les ingrédients, à commencer par les valeurs du mineur, comme le sens du partage. Surtout ne pas faire de l’argent comme certains mais transmettre un héritage et ses passions ».

L’interview a traité aussi des apports de la nationalisation des Houillères : « Le côté positif est la reconnaissance de la silicose et l’amélioration des caisses de secours. ». Visant juste, la jeune Amandine remercie alors son interlocuteur en parlant d’un homme généreux, passionné, convivial et entier. « Je ne suis qu’un maillon » répond t-il. « Un maillon important pour la mémoire ». Termine l’étudiante qui ambitionne de devenir chargée de mission touristique, culturelle et développement du territoire.

SYLVIE PATOU

Le devoir de Mémoire

Martial Ansart, un homme qui transmet l’amour de son métier .Il enchaîne les expositions, les conférences et apporte son aide aux classes de CM1 pour faire découvrir la vie du mineur. Passionné par l’histoire de sa région, il rassemble de nombreuses archives pour les figer ensuite sur un support DVD. L’ensemble des ses recherches a abouti à l’inauguration d’une stèle et cela Martial en est fier. Amateur de maquette. Martial se lance dans la réalisation d’une maquette du carreau de fosse et il est épaulé par le club maquettiste de Givenchy-en-gohelle (A.F.S.A)

Sainte Barbe

Le maire a mis à l’honneur Martial Ansart, un ancien hersinois, qui se dévoue pour la mémoire du patrimoine minier. Il avait revêtu le costume en lin d’époque des mineurs du début du XXe siècle, qui lui a été remis par Mme Boutin, une Barlinoise. Le discours a laissé place au goûter puis à un spectacle de magie.

Un mineur miniaturise son carreau d’fosse.

Martial Ansart est un ancien mineur de la fosse 4 d’Hersin-Coupigny mais il n’a pas oublié son carreau d’fosse. Passionné par le modélisme, Martial a rassemblé ces souvenirs pour réaliser une ville minière. Mille heures de travail ont été nécessaires pour reproduire plus de 50 bâtiments, un village, des corons, le chemin de fer et des chevalements avec un fond sonore qui reproduit le bruit d’une fosse en activité. Cette maquette a été rendue possible grâce à la compétence et à la serviabilité des membres de la section modélisme ferroviaire de l’amicale laïque de Givenchy-en-Gohelle.             

Prochaine exposition du 2 au 7 novembre à la salle Vivre pour la semaine de la mine et du patois. Manifestation organisée par la municipalité et Mémoire du fond, association de Liévin.

Exposition de la maquette minière réalisée par Martial Ansart.

COMPOSITION de la MAQUETTE « GALIBOT 13»

Panneau de contre-plaqué de l5mm de 2,20m par 1,80m en 4 parties Tasseaux de 4Omm

Matériel ((H.O»

2 Locos vapeur 040 «digitales/sonores»

1 Loeo BB63000 «digitale»

I Loco Batignolles

Il Wagons « tombereaux chargés»

10 Wagons « tombereaux vides»

13 Wagons ((matériel»

2 Voitures voyageurs

1 Voiture voyageurs / fourgon

12,50m de rail et 7 aiguillages

Matériel «H O e»

1 Locotracteur « analogique »

8 Berlines

4 Wagons pour terri

4 Trucks

5m de rail et 4 aiguillages

50 Bâtiments sur la maquette (dont 2 chevalets (1 moteur tournant)

45 Véhicules (autos/cars/camions/ engins de chantier

Figurines et décoration diverse

Cette maquette n’a pas la prétention de représenter un lieu précis elle est ce que j’appelle de « l’imaginaire conforme»

Il a fallu environ 1000 heures de travail.

La réalisation a été possible grâce à la compétence et à la serviabilité des membres de la section « modélisme ferroviaire de l’amicale laïque de Givenchy-en-Gohelle»

Le diorama est l’oeuvre de Pascal Barbier

Un grand merci à tous

La généalogie Minière de la famille ANSART

Mes arrières grands-pères paternels

*Louis François Dudoignon né en 1826 marié le 28/09/1849 à Marchiennes (59870) avec Florentine Manouvrier

Mention sur l’acte de mariage de sa fille Julliette le 09/08/1871 à Hersin-Counigny avec Hippolyte François Joseph ANSART

François Joseph Demany né à Erny st Julien le 28/03/1872 « voir relevé Généalogique »

Mes arrière grands-père paternels

*Hippolyte François Joseph Ansart né le 03/09/1848 à Hersin-Cy Marié le 09/08/1871 à Hersin-Coupigny.dcd le 05/01/1915 à Hersin-Cy.

« Mention sur son acte de mariage ».

*Martial Joseph Demany né le 26/11/1840 à Enquin les Mines Marié le 14/1877 à Enquin les Mines avec Aloysia Foubert

« Mention sur son acte de mariage »

Mon grand-père paternel

*Hippolyte Ansart né le l5/04/1872 à Bruay-en-Artois Marié le 14/04/1900 à Hersin-Coupigny avec Hélène Demany

Fiche compagnie de Béthune. Matricule :9283

Mon père

*Paul Saaraille Ansart né le 13/03/1920 à Hersin-Coupigny

Marié le 05/05/1945 à Hersin-Cy avec Fernande Agnes Marie Leclercq

Fiche d’embauche compagnie des mines Vicoigne-Noeux-drocourt

Moi-même

*Martial Ansart né le 01/03 /1946 à Hersin-coupigny Marié à Barlin le 14/05/1966 avec Czech Lydie

Contrat d’apprentissage avec les houillères du Bassin du Nord-Pas-De-Calais : Fosse N°4 d’Hersyn-Coupigny groupe de Béthune