Fosse N°1 et 2 de Lewarde

Commune :                                   Lewarde (Nord)

N° de la fosse :                             1 et 2

Nom :                                            Delloye

Compagnie :                                 Mines d’Aniche

Construction des chevalements : 1932 et 1934

Fonction :                                      Extraction

Date de fonçage :                          1911/ 1927

Hauteur de l’axe de la molette :     27.80 m et 26.80 m

Profondeur du puits :                    409 / 518 mètres

Diamètre du puits :                       4 mètres

Diamètre des molettes  :              4 mètres

Date de fermeture :                      1971

Treuils :                                         électrique de 430 CV

Constructeur :                               Venot-Peslin

Localisation :                                50°19′54.08″N 3°10′21.44″E

Création du Centre Historique Minier de LEWARDE :

Les Houillères ne pouvaient pas disparaître sans laisser de témoins. En conservant les installations du jour d’une fosse type de 1’entre-deux-guerres et l’aménageant en musée de la mine, les HBNPC ont, dès le début des années 70, préparé cet ensemble unique qui perpétue l’épopée charbonnière de la région. Situé à Lewarde, près de Douai, le Centre historique minier est géré aujourd’hui par une association qui réunit la Région Nord – Pas-de-Calais et les autres collectivités territoriales et locales qui continuent l’œuvre entreprise en 1974 par les Houillères. D’autres initiatives locales permettent à certaines communes du Bassin minier de présenter au public un musée de la mine. Nous pensons à Auchel, Bruay La Buissière, Nœux-les-Mines, Harnes, Anzin et Oignies. L’histoire de la mine dans le Bassin Nord-Pas-de-Calais c’est, pour une bonne part, l’histoire de la région du Nord toute entière. Pour certains, en effet, qui dit Nord dit charbon et textile. Mais l’histoire de la mine fait partie de l’histoire de France. Sans le charbon le pays aurait-il connu le même essor industriel ?

Aurait-il pu relever ses ruines aussi vite après les deux conflits mondiaux ? Qui, dans quelques dizaines d’années, à l’exception des anciens mineurs, parlera encore de la mine ou même s’en souviendra ? Certes, des terrils et certains chevalements existeront encore. Mais que peut signifier un monument si son histoire est perdue. Afin d’éviter un tel état de chose et pour apporter aux générations futures les témoignages de près de trois siècles d’activités, le Conseil d’administration du Bassin a approuvé, dans sa séance du 6 novembre 1973, le principe de la création d’un « Centre historique minier ». Ce sera d’abord un lieu de rassemblement où seront regroupés, répertoriés, classés et stockés, toutes les archives, tous les objets ou matériel ayant eu un rapport quelconque avec la mine ou le charbon. Puis il faudra les entretenir pour assurer leur conservation.

LE Centre Historique Minier s’ouvre au public :

Géré par ‘Association du Centre historique minier créée en juillet 1982, le Centre de culture scientifique et technique de la mine et de l’énergie prend à cette date le relais des Houillères pour assurer le fonctionnement et ‘animation du centre. Celui-ci, reflet de la politique culturelle régionale, est administré par un conseil largement ouvert sur toutes les forces vives de la région avec des représentants de l’Etat, du Conseil régional, des Conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, de l’Association des communes minières, de la commune de Lewarde, des syndicats et des HBNPC. Il se veut, à ce titre, ouvert à tous les publics en s’appuyant sur la connaissance de l’homme de la mine et en se tournant aussi vers les techniques nouvelles, gage d’un renouveau industriel. Dès le 10 mai, il sera ouvert au public qui pourra voir l’ensemble du carreau d’une fosse et une exposition sur la mine réservée au premier quart de ce siècle. Ceci pour le début ; bien d’autres choses s’ajouteront au fil du déroulement des travaux.

CIRCUIT MINIER :

Continuant ses travaux et par là même son développement, le CHM construit un circuit minier bientôt ouvert au public. Il aura l’avantage de mieux situer, devant le public, les techniques d’exploitation mises en œuvre à différentes époques de l’histoire du Bassin. Avec un véritable « son et lumière », le circuit minier qui courra sur 500 mètres de galeries environ, présentera au public dès février 1987, dix reproductions de chantiers du fond qui illustreront l’évolution des techniques minières des 50 dernières années.75 000 personnes ont visité le centre historique minier de Lewarde en 1987. Les aménagements mis en service ce printemps rendront encore plus attractif ce haut lieu de l’histoire minière. En effet, il faut savoir que le CHM continue son développement. Outre le circuit qui vient d’être ouvert au public, on y trouve encore : un petit train qui traverse le carreau et le circuit minier, une riche collection de fossiles, support d’une remarquable exposition pédagogique intitulée « Le charbon : une aventure de 345 millions d’années », une exposition sur le chauffage domestique individuel ou collectif, une salle réservée à des expositions temporaires, un restaurant « le Briquet », une aire de pique-nique, une extension de 6 000 mètres linéaires pour le fonds d’archives à la disposition des chercheurs. Des liens avec le CNRS et des universitaires, des publications éditées… complètent les attraits du CHM qui a accueilli plus de 100 000 visiteurs en 1988 pour les dépasser maintenant.