
La première lampe de sécurité à flamme devant donner une alarme automatique en cas de dégagement de grisou fut la lampe “Hyde” en 1883. Dans celle-ci un arrangement fut trouvé selon lequel une alarme pouvait se déclenchée en utilisant un courant électrique. Une lampe Davy, de grande dimension est enfermée dans une boite métallique comprenant des ouvertures, qui pouvaient être obturées par des volets coulissants dans des rainures verticales. Quand les volets sont levés l’air est admis dans la lampe à travers les ouvertures et la lampe fonctionne. Quand les volets sont autorisés à descendre par leur propre poids ils fermeront la lampe et celle-ci s’éteindra.
Les volets sont maintenus dans la position élevée par une baguette qui passe à travers le réservoir à huile et qui est suspendue par un support dans le tamis par une boucle de fil.
Si le grisou est détecté par la flamme le fil est brûlé et les volets tombent faisant sonner deux cloches d’alarme. La commission anglaise notifia que dans le cas où une lampe serait exposée en atmosphère particulièrement grisouteuse une explosion pouvait avoir lieu avant que le fil ne soit complètement brûlé. Cette idée fut améliorée en 1924 par W.M. Thornton O.B.E.
Comme dans la lampe de 1883 un alliage métallique fut utilisé pour détecter la chaleur de la flamme s’allongeant sous l’influence de la combustion du grisou.
Dans cette forme deux bandes métalliques se déformaient sous l’effet de la chaleur et faisaient contact fermant ainsi un circuit électrique qui allumait une lampe rouge.
Le même principe fut appliqué aux lampes des “Deputy” pour donner une indication permanente de la teneur en grisou par une bande métallique se déplaçant le long d’une échelle fixée à l’intérieur de la lampe.
Une autre version de cette lampe permettait d’éteindre automatiquement la flamme ou de réduire celle-ci en diminuant l’arrivée d’air chargé en grisou. Comme cela l’utilisateur pouvait garder sa lampe en état de marche jusqu’au moment où tout danger était écarté.
Malheureusement les problèmes rencontrés en 1883 n’étaient toujours pas entièrement solutionnés.
La flamme pouvait s’allonger sans présence de grisou, pendant le transport de celle-ci ou bien par l’instabilité de la flamme provoquée par l’essence utilisée. La chaleur de la flamme elle-même pouvait provoquer une erreur de lecture.
Le “SPIRALARM” est issu des travaux de Mr THORNTON. Le principe utilisé est toujours celui de l’allongement d’un alliage dû à la chaleur dégagé par l’allongement de la flamme en présence de grisou. Les modifications apportées sont le remplacement des rubans bi-métalliques par un ressort et l’utilisation d’un carburant spécifique et plus stable évitant ainsi toute fluctuation de la flamme. Afin d’éviter toute fausse lecture celle-ci doit être mise en “pré-chauffage” de 45 à 60 minutes avant utilisation.
L’agrément fut donné en 1949 par le “Ministry of Fuel and Power” suite à l’installation dans la lampe d’une ampoule rouge en cas d’alarme. La lumière blanche de la lampe à flamme devant permettre quand même la vision de l’ampoule rouge en cas d’alarme.
Il était mentionné également que la lampe devait être suspendue sur le lieu de travail dans la mine et non transportée pour inspecter la teneur en gaz.
Le constructeur fixait les normes pour un déclenchement de l’alarme pour une teneur en grisou de 1 1/4 % ou 2 1/2 %
The “Colliery Guardian” ce février 1950 rapporte que les “Spiralarm” furent utilisés dans diverses industries pendant quelques années et des centaines furent utilisées partout dans le monde sous tous climats et toutes températures.
Aux Etats-Unis Wolf et Koeh.er incorporèrent également dans leurs lampes le principe du Spiralarm.
ch’ti biloute