Les Chevaux de mine retrouvés

RÉSUMÉ

Les « Charbonnages de France » cesseront d’exister le 31 décembre 2007. Avant cette échéance, l’établissement public, créé en 1946, s’est posé en champion de la réhabilitation des sites industriels, effaçant du paysage la silhouette familière de la plupart des chevalements. De son côté, la littérature minière a laissé en friches l’épopée de la « cavalerie souterraine » qui a tracté le progrès durant un siècle et demi.Ce livre inédit vient sauver de l’oubli l’utilisation des chevaux au fond des mines de charbon françaises, de 1821 à 1969. Il rappelle que des chevaux, des ânes et des mulets ont été, à une époque, la pièce maîtresse de la course au rendement, tirant le progrès… qui leur a disputé la place avant de la conquérir.L’auteur explique pourquoi les compagnies ont dû carburer à l’énergie musculaire en plein cœur de la Révolution industrielle. Au siècle de la machine à vapeur, nul ne se serait aventuré à lancer sous terre un moteur thermique à combustion externe, crachant sa fumée dans le circuit d’aérage, avalant l’oxygène, défiant le grisou.Les mines ont mobilisé 10 000 chevaux pour tracter les berlines du chantier d’abattage du charbon au puits menant au jour. Elles ont pu compter sur les éleveurs, capables de promouvoir un cheval adapté aux réalités économiques. Les races auxquelles les chevaux de mine ont appartenu (l’ardennais, le trait du Nord, le trait breton…), existent encore et constituent un patrimoine vivant.