Les gais lurons

De gais lurons de nos « corons » ont organisé une société : «Les Bigophones ». A toutes les fêtes: Pâques, Pentecôte, Mi-Carême, 14 juillet, ducasses… ils animent nos rues de leurs musiques, de leurs danses ; ils les égaient de leurs couleurs. Ils se dessinent sur le visage des points d’interrogation ; ils se peignent un œil noir, un œil blanc, un nez rouge, des taches multicolores.Et les perruques : l’une en fil de soie rosé, l’autre en cordelettes blanches déroulées ;d’autres évoquent les coiffures de femmes en papillotes et bigoudis !

Quels costumes !

L’un des bigophones a un chapeau rouge, une tunique d’un blanc rosé, des sabots et des gants blancs ; l’autre représente une femme portant un fichu, un blouson, une jupe trouée, des chaussettes raccommodées et de vieilles galoches.

Celui-ci est bariolé. Celui-là a noué sa cravate sur la nuque et boutonné sa veste dans le dos ; pour paraître plus drôle, il porté un masque derrière la tête.

Quand les bigophones défilent, deux enfants ouvrent la marche j la troupe suit gaiement au son de la musique. De véritables musiciens jouent de la trompette ou du tambour. Les autres, musiciens de fortune, soufflent dans un tuyau de carton bouché à une extrémité par une feuille de papier à cigarette.

Parfois, la société organise un voyage.

A Carvin, où vingt – deux sociétés se faisaient juger, ils ont remporté le deuxième prix. Le 4 mars, ils vont partir à Ostende (Belgique).

Grâce à cette société, nos villages rient de temps en temps.

ANDREE DUPONT et YVETTE MANCHIA,

Ecole   de   filles,   rue   Salengro,   Meurchin,