Les HBNPC

Quelques chiffres :

  • Les bassins du Nord et du Pas-de-Calais sont nationalisés en 1944.
  • La bataille du charbon est lancée en 1945. Le général de Gaulle intervient à Béthune et, à Waziers, Maurice Thorez lance un appel aux mineurs.
  • Les Houillères du bassin Nord Pas-De-Calais c’est  852 Puits.
  • 326 Terrils.
  • 7 usines de Boulets.
  • 13 Cokeries.
  • 14 Centrales électriques.
  • 2.4 milliards de tonnes extraites au Pic.
  • 220 155 salariés en 1947.
  • 29.2 de tonnes de charbon en 1959.
  • Fermeture du dernier siège en activité :1990 – Siège 9 de l’Escarpelle, siège 10 d’Oignies
  • Dissolution de l’EPIC HBNPC au 1er Janvier 1993
  • 1994 : Signature du Pacte charbonnier qui prévoit l’arrêt de l’exploitation charbonnière française en 2005 et des garanties sociales pour les mineurs. Les centrales électriques du Groupe sont filialisées et regroupées dans la SNET, Société Nationale d’Electricité et de Thermique, où EDF détient une participation minoritaire.

Les tenues et les équipements du mineur.

Les premiers mineurs portaient des tenues personnelles donc pas adaptées aux conditions difficiles des mines de charbons. C’est vers 1900 que des mineurs prennent l’habitudes de s’habiller en blanc. La blouse et pantalon blancs permettent d’être vus dans les galeries sombres et ainsi renforcent la sécurité des mineurs. Les mineurs portaient une barette de cuir bouilli pour se protéger la tête, la barette est le chapeau en cuir bouilli et sa fonction est de protéger la tête du mineur et servir de porte lampe. Le mineur ne se séparait jamais de sa musette, c’était un sac en toile qui transportait son briquet. Le briquet était le casse croûte du mineur et il était composé d’épaisses tartines avec du fromage blanc, d’une pomme et d’une gourde en fer blanc remplie de café froid. La descente s’effectuait à l’aide d’échelle de bois ou d’un cuffat ou cufat. C’est un  tonneau en acier ou en bois armé de pièces métalliques muni d’une anse pour l’accrocher à un câble, il servait à remonter des déblais et les mineurs des puits. Un cuffat peut ainsi contenir trois à quatre personnes, mais peut aussi être utilisé pour remonter le matériel. De 1900 à 1960 l’abattage s effectue au pic et à la pioche et le charbon est transporté dans des paniers ou des wagonnets. Des chevaux et des canaris sont descendus dans les galeries. Les chevaux sont utilisés pour tracter les Wagonnets de charbon et les canaries pour la détection du grisou.

Après 1945, les compagnies des mines vont standardiser l’équipement du mineur. Un pantalon et une veste de coton bleu habilleront l’ensemble des mineurs de la région. Pour la sécurité du mineur, les compagnies équiperont chaque mineur de chaussure de sécurité, d’un casque en cuir bouilli et d’une lampe de sûreté. Chaque mineur avait un numéro matricule qu’il retrouvé inscrit sur un jeton qu’il donnait à la lampisterie pour recevoir sa lampe. Ce système servait à voir les mineurs présent et lors de catastrophe, la compagnie savait exactement le nombre et le non des mineurs qui n’étaient pas remontés.  La descente s’effectuait à l’aide d’un ascenseur qui fonctionne avec un treuil et un chevalement. En 1925 l’abattage s’effectue à l’aide du marteau piqueur et c’est seulement vers 1960 qu’apparaît l’abattage par explosif. Les tirs de mine servent à abattre les veines de charbon et seul des personnes compétentes étaient affectées à cette opération dangereuse, cet homme était le bout feu. L’étayage des galeries est renforcées par des poutrelles en aciers et des rails sont posés au sol pour la circulation des berlines de charbon. Vers 1950 les mineurs sont équipés de casque en plastique blanc surmonté d’une lampe frontale électrique. Il porte à la ceinture la batterie qui alimente la lampe et un appareil autonome de respiration. Des gants, des lunettes, un masque contre la poussière et des bottes avec bout en fer sont les protections complémentaires du mineur. C’est à partir de 1970 que la mécanisation sera totale, les haveuses et le soutènement marchart seront le matériel d’extraction du charbon. Des tonnes de charbon sont arrachées et pulvérisé d’eau chaque jour grâce à la haveuse et le charbon tombe directement sur un convoyeur pour être immédiatement remonté en surface. Le transport des mineurs dans les tailles s’effectue à laide petite locomotive appelé loco.