Marie DAUMONT est née le 18 Mars 1872 à Escaudain, dans le Hainaut, fille d’Anselme, houilleur, et de Catherine DAVID. Elle rencontre Franck LEFEBVRE, houiller, né le 14 Avril 1871 à Aubers, fils de Jules LEFEBVRE, et d’Hortense Elise Fouant. Naissent à Liévin: Marie le 11 mai 1889, puis Franck le 20 octobre 1890 puis Célina le 30 juin 1892. Le mariage de Franck LEFEBVRE et Marie DAUMONT est célébré le 25 Janvier 1896 à Liévin où sont reconnus les 3 enfants nés antérieurement. Leurs enfants suivants sont: Mathilde 4 mai 1899, Anselme, le 22 mai 1901, Jeanne le 14 octobre 1903 puis Henri, le 14 Juillet, 1906 et enfin le 26 décembre 1908, Ida huitième enfant du couple. Le rêve américain et l’espoir d’une vie meilleure séduit Franck LEFEBVRE qui quitte Liévin pour Mystic, dans l’Iowa durant l’année 1910. Au printemps de 1912, il semble avoir assez économisé pour faire venir toute sa famille aux États Unis. La suite de l’histoire est tragique: Marie DAUMONT et 4 de ses enfants, Mathilde 13ans, Jeanne, 9 ans, Henri 6 ans et Ida 4 ans périront dans les eaux glacées au large de Terre Neuve.

Des mineurs en grève « ils ont failli changer le destin du Titanic »
Savez-vous que la grève des mineurs a failli remettre le voyage inaugural du Titanic à plus tard.
Cette grève a durée 6 semaines, les ouvriers demandaient au gouvernement une augmentation de salaire et les ouvriers n’étaient pas satisfaits par les propositions du gouvernement. La grève a mis 17 000 hommes au chômage, ce qui eut pour effet de paralyser tout le pays et les compagnies maritimes n’eurent d’autre solution que de laisser leurs navires à quai. La grève cessa le 6 avril, soit 4 jours avant la date de départ du Titanic. Afin de respecter la date de départ du bateau, la seule solution fut de transférer sur le Titanic du charbon appartement à 6 navires. Pendant son séjour d’une semaine dans le port de Southampton, le Titanic consomma 415 tonnes de charbon utilisées pour assurer le fonctionnement des treuils de chargement et la fourniture d’éclairage et de chaleur l’ensemble du bateau et 4427 tonnes de charbon furent ainsi transférées à bord du Titanic.On faisait brûler 825 tonnes de charbon par jour pour faire avancer le transatlantique. Il y avait 29 chaudières, chacune d’entre elles pesait environ 100 tonnes, fonctionnait au charbon et mesurait environ 4,80 mètres de diamètre. Les 29 chaudières étaient installées dans 6 salles dont la température pouvait atteindre les 50 à 60°C, voire davantage en été. Devant chaque chaudière se trouvait un indicateur émectromécanique dont la minuterie actionnait toutes les 7 minutes une sonnerie afin de signaler que la chaudière devait être rechargée en charbon. De même, un compteur indiquait le numéro de la chaudière à approvisionner. 28 mécaniciens veillaient au bon fonctionnement des chaudières. Environ 8000 tonnes de charbon était destiné à alimenter les chaudières du Titanic.Ils furent fils, filles, petit fils et petites filles de mineurs de la région du Nord Pas-De-Calais. « Ils faisaient partis des 2200 passagers à bord du Titanic. »

Berthe Leroy originaire d’Hersin-Coupigny ;
Berthe vit le jour le dimanche 10 août 1884 quelques minutes après sa sœur jumelle Marthe, dans une maison de coron à Hersin-Coupigny. Ayant perdu son père, un mineur, à l’âge de quatre ans, la jeune fille passa très vite des leçons aux tâches ménagères… À 19 ans, Berthe décrocha un job à Paris, rejoignant en 1910 le « staff » de Walter Douglas, un capitaine d’industrie américain, devenant la dame de compagnie de sa très « moderne » épouse Mahala. Elle voyagea alors à travers le monde, de la Russie à l’Afrique du Sud en passant par l’Autriche. Au printemps 1912, les Douglas et Berthe se trouvaient en Europe pour acheter des meubles destinés à leur maison de Lake Minnetonka dans la banlieue de Minneapolis. Et Berthe espérait bien assister au mariage de sa sœur prévu le 15 juin… Mais les Douglas décidèrent de rentrer plus vite que prévu aux Etats-Unis ; Berthe Leroy embarqua à bord du Titanic le mercredi 10 avril 1912 à Cherbourg. Ticket numéro 17 761. Cabine en première classe, partagée avec Augustine, dame de compagnie elle aussi. Dîners de gala. La vie en rose jusqu’au dimanche 14 avril à 23 h 40 quand le Titanic heurta un iceberg. Elle se retrouva toutefois dans le canot de sauvetage numéro 2 dont les occupants furent recueillis par le Carpathia le lundi 15 avril à quatre heures du matin. Berthe tomba dans les bras de Mahala ; elles ne se quittèrent plus jusqu’en 1945. Le corps de Walter fut retrouvé quelques semaines plus tard. Le 16 avril, le New York Times publia une première liste de survivants dans laquelle figurait une certaine Berthe Lavory… La même liste fut reproduite par le Grand Écho du Nord à Lille et Marie-Adeline, la maman de Berthe, comprit très vite que Lavory n’était qu’une déformation de Leroy. Pour Mahala et Berthe, gouvernante et confidente, la vie devait continuer, hantée par la terrible nuit. Juste avant la Grande Guerre, Berthe Leroy tomba par hasard à Boston, toujours aux États-Unis, sur un copain d’enfance, Gaston Bourlard de Labourse, émigré au Québec puis dans l’Ohio. « Qu’est-ce que tu fais là toi ? » Ils se marièrent en 1928. Gaston fut promu chauffeur de Mahala. Berthe côtoya des grands de ce monde, effectuant une quarantaine de traversées de l’Atlantique, le paquebot France la ramenant pour de bon sur le sol natal en août 1964. Avec une bonne fortune, Berthe Bourlard-Leroy passa huit années dans la résidence Sully à Béthune, où elle devait s’éteindre le 4 juillet 1972. Trente-sept années plus tard, grâce à l’Association française du Titanic et au comité historique d’Hersin-Coupigny, trois mots furent gravés sur la tombe de Berthe dans le cimetière d’Hersin-Coupigny : « Rescapée du Titanic ».



