Zone d’ombres

Zone d’ombres
Pourtant le film est une fiction mais les sites seront bien réels. Pour montrer, à quel point, l’équipe de tournage veut faire les choses bien, Nicolas VIALANEIX, Directeur de Production, annonce à la Presse dès le mois d’Avril, l’entrée en scène d’un grand acteur de la comédie française Bernard Dhéran qui interprétera le président des Houillères. Le projet démarre. Et d’ajouter en juin : « Ce film, c’est avant tout une histoire grandeur nature, de passionnés, d’aventuriers, de rencontres. »
Et des rencontres, des associations et des partenariats il y en a eu : La Ville de Saint Etienne, Le Musée de la Mine – Puits Couriot, La Mine Image, Le Petit train de La MURE, le Conseil Général, des Entreprises privées mais aussi beaucoup de collectivités… Les municipalités de La MURE, St Theoffrey, La Motte d’Aveillans ou encore Susville. Voilà donc Susville, terre d’accueil du puits du Villaret, qui voit sa terre survolée par un hélicoptère de tournage, qui voit un de ses hangars transformé en Galerie, qui étonnée, voit le premier déplacement de Louma dans ses rues ouvrières.
« Ainsi naît un film » souligne Agnès Gosa du Dauphiné Libéré, le 10 septembre 2005 ,« pensé par deux Matheysins d’adoption ». Deux peut-être, mais pas seuls, notre journaliste découvrant le jour même à la Pierre Percée, la grande équipe du film, celles composées de ce qu’elle allait qualifier dans l’édition du Dimanche de « Princes de l’Audace, et roi de la Débrouille». Mais l’aventure n’est pas terminée, d’autres lieux, d’autres célébrités, d’autres partenaires, entreront dans l’univers de ces hommes et de ces femmes unis vers le même but, faire du cinéma amateur avec une rage de professionnel , ainsi a été, est, et sera Zone d’Ombres.

Quelques Chiffres :
Plus de 400 bénévoles
55 jours de tournage…
…dans 37 lieux différents de la Région Rhône Alpes.
Un an de préparation et d’écritures
Tournage d’avril 2005 à juillet 2006
Sortie du film : 2ème semestre 2007 (DVD – Festivals – Chaînes Cablées et Hertziennes ).

Le Synopsis

Début des années soixante-dix, le monde est entrain de changer. Les annonces de fermeture de mines se succèdent sur tout le territoire, celles de La Mure ne font pas exception. Dans ce coin des Alpes, la population, qui baigne dans ce monde de l’anthracite depuis plusieurs siècles, n’a pas l’intention de se laisser faire.

Refusant tout fatalisme, les mineurs tentent de convaincre le directeur d’ouvrir un puits fermé pour sa dangerosité depuis quinze ans. Ce puits est riche en charbon mais des légendes de mort hantent son histoire, c’est pourquoi certains ont peur d’y retourner.


Toutefois, une poignée d’hommes veut courir ce risque et pénétrer dans ce monstre dévoreur de vies humaines. Le directeur trouve la démarche des gueules noires ridicule, mais accepte à la grande surprise de tous d’envoyer des hommes aguerris pour étudier la faisabilité de cette démarche.

Alors qu’une équipe de fortes têtes est en train de soutirer d’une galerie fantôme ce qui est pour eux « le plus bel anthracite du monde », Les craintes des gens d’en haut deviennent la réalité de ces hommes du fond. Le silence va-t’il recouvrir leur destin ? l’acharnement dans la survie viendra t’il à bout de cette zone d’ombres?

 
 

Note d’intention

La plus grande motivation dans l’écriture de ce film a été de rendre un hommage à quatre siècles d’abnégation, de courage, d’humanité et de discrétion que nous retrouvons encore 10 ans après la fermeture des puits chez les anciens mineurs et leurs famille sur le plateau Matheysin. Jusqu’à peu, 3000 familles « vivaient et travaillaient au pays » à 1000 mètres d’altitude au milieu des montagnes de l’Isère.
Situer l’histoire au début des années 70, c’est aussi rendre hommage à ces huit hommes sacrifiés dans un dégagement instantané (explosion de gaz) , pour faire avancer à leur risque et péril une galerie d’anthracite.
Ecrire et mettre en image ce scénario, c’est aussi casser l’image industrielle et triste de cette zone alors qu’elle renferme des joyaux comme le train de la Mure, la Pierre Percée, les grands lacs.
Mais attention, on ne touche pas au monde de la Mine comme cela, les quelques films français qui ont abordé le sujet ont montré qu’il n’était pas simple de raconter ces histoires. (Une minute de silence, le brasier, Germinal).
 C’est pourquoi, alors que le récit que nous développons est une pure fiction, nous travaillons avec ces hommes et ces femmes incroyables depuis Novembre 2004.
Et la force qu’ils nous communiquent est telle, qu’au moment où vous lirez ces lignes, la moitié du film aura déjà été tourné avec des moyens professionnels et des centaines de bénévoles dans 37 lieux de tournages différents (et incroyables pour certains). Deux acteurs connus sont même venus (ou vont venir) donner la réplique à nos comédiens.
Et tout cela, dans la plus grande discrétion….
Et vous confier ce scénario, c’est continuer avec détermination à montrer à tous ces gens que leur histoire est belle et que nous nous battons pour le montrer.
Toutes les séquences du fond ont été tournées. Elles ont été rudes, parfois dangereuses toujours tendues mais tel un sommet qu’on atteint dans la difficulté en se disant que c’est le dernier, nous y retournons à chaque fois ensemble, pour faire encore mieux.
Alors, nous aider, ce n’est pas satisfaire l’ego de deux scénaristes embrumés, c’est montrer que loin de tout, le cinéma existe, parce que nous qui le faisons lui donnons notre vie.

http://www.zonedombres-lefilm.com/